Vous étiez en train de surfer sur internet, entre Facebook et Youtube, quand vous êtes tombé sur cet article alors que vous n’avez toujours pas commencé votre devoir à rendre pour demain ?
Cela fait 4 jours que vous devez envoyer ce mail important et pourtant vous n’avez même pas pris la peine d’ouvrir votre boite mail car la seule pensée de cette action vous donne la « flemme » ?
La procrastination, qu’est-ce que c’est ?
Ce mot est à la mode depuis quelque temps, et c’est bien malgré nous… La personne atteinte de procrastination est quelqu’un qui a la fâcheuse tendance de tout remettre à plus tard. Quelle que soit la tâche à effectuer, cette personne se dit qu’elle a mieux à faire sur le moment, et que cela pourra bien attendre plus tard.
Rassurez-vous, je ne connais personne qui ne se soit jamais laissé aller à remettre à plus tard. Néanmoins, il semblerait que certaines personnes soient plus sujettes à ce phénomène, ce qui leur joue de mauvais tours dans leur quotidien.
Lorsque vous devez réaliser une tâche, deux options s’offrent à vous :
Option nº1 : Choisir d’attendre un peu avant de la réaliser car vous avez mieux à faire sur le moment (traduction : glander)
Option nº2 : Prendre la décision que le moment est venu d’avancer, de prendre le taureau par les cornes et de ressentir ce sentiment de fierté une fois que vous aurez accompli votre tâche.
Malheureusement, si vous avez tendance à procrastiner, la première solution semble bien plus alléchante…
Le pire dans tout cela, c’est votre petite voix intérieure qui vous rend coupable. Elle vous dit : « tu dois faire ceci », « il faut que tu fasses cela » et en ne l’écoutant pas, vous vous sentez de plus en plus mal, vous perdez confiance en vous, car vous vous dites que vous n’êtes pas capable de réaliser quoi que ce soit dans votre vie et vous vous sentez nul. Vous êtes prisonnier d’un véritable cercle vicieux.
Alors comment faire pour avancer ?
Analysez votre dialogue intérieur
Prenez conscience de ce que vous dit cette petite voix à l’intérieur de votre tête (non, vous n’êtes pas fou). Le dialogue interne que l’on entretient avec soi-même lorsqu’on a des tâches à réaliser se présente souvent de la même manière : sous forme d’obligation.
« Je dois faire cela »
« Il faut que je fasse cela »
« Je suis obligé de faire cela »
Et c’est justement cela le problème, vous vivez l’action à réaliser comme une punition, comme une corvée ! Il suffit de voir l’excuse que vous donnez à votre ami s’il vous propose une sortie comme aller au cinéma ce soir ! « Désolé je ne PEUX pas, je DOIS finir mon travail, et je suis vraiment OBLIGÉ de le faire ».
C’est l’obligation qui gâche tout !
Faire évoluer votre dialogue interne
Nous allons réaliser une expérience simple. Au lieu d’employer des termes négatifs en lien avec l’obligation, formulez plutôt comme suit : « je choisis de réviser ce devoir »
Vous remplacez l’obligation par un choix à effectuer, et vous reprenez ainsi le contrôle de votre vie ! En effet, c’est bien vous qui décidez ! Vous seul choisissez la façon d’utiliser votre temps !
Vous pouvez choisir de finir ce devoir ce soir OU vous pouvez aussi choisir d’aller au cinéma et de ne pas finir votre devoir ce soir, en en assumant toutes les conséquences (travailler tard dans la nuit, ne pas rendre votre devoir, etc.)
Lorsque vous vous dites obligé, c’est comme si cela ne dépendait pas de vous.
Connaissez-vous l’expérience de Milgram ?
On demande à des volontaires de participer à une expérience scientifique. Le premier groupe de volontaires (qui sont en fait des acteurs au courant de l’expérience) doit retenir une liste de mots pendant quelques minutes. Le deuxième groupe de volontaires (ceux-là ne jouent pas la comédie) doit faire réciter au premier groupe la liste de mots, et à chacun de leur échec, doit leur infliger une décharge électrique (il n’y a en réalité aucune décharge électrique, mais l’acteur fait semblant d’avoir mal). Je dis « doit » car c’est un des organisateurs qui leur dit seulement : « si la personne se trompe, vous devez appuyer sur le bouton et envoyer la décharge ». Plus de 60% des volontaires vont jusqu’à infliger une décharge mortelle (fictive) aux personnes qui donnent de mauvaises réponses.
Savez-vous pourquoi ? Parce qu’elles se mettent dans le schéma de l’obligation ! Le monsieur en blouse blanche me le demande, donc je DOIS le faire. Ils deviennent bourreaux mais se délèguent des répercussions qui pourraient survenir. Ils expliquent : « On m’a obligé ». Sauf qu’à aucun moment les organisateurs n’ont exercé de pressions physiques ou morales sur les volontaires, ni ne les ont menacés, s’ils n’appuyaient pas sur le bouton.
Comment en sont-ils arrivés là ? Ils se sont positionnés dans un schéma d’obligation (fictif), alors qu’ils auraient pu se dire « je choisis ou non d’infliger une décharge mortelle à un parfait inconnu ».
Morale : Si vous ne voulez pas devenir un tortionnaire, reprenez possession de votre personne en tant que telle et CHOISISSEZ. Car vous avez bel et bien le choix.
Comment ça marche dans la pratique ?
Transformez dès à présent ce que vous vous dites intérieurement lorsque vous devez réaliser quelque chose.
« Je dois réviser ce devoir» devient « je choisis de réviser ce devoir pour avoir une bonne note » OU « je choisis de ne pas réviser ce devoir et d’en accepter toutes les conséquences si j’ai une mauvaise note »
Prenez l’habitude de remplacer un « il faut » ou un « je dois » par « je choisis »
Mettez déjà en place ce petit réflexe, expérimentez-le et lisez ensuite la deuxième partie cet article !
2 commentaires
Merci pour cet article ! Je l’ai mis en favoris pour le lire quand j’aurais le temps 😉
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